Autour de "La mesure de la joie en centimètres" d'Arno Calleja
20 janvier 2021
"Jusqu'à l'eau : Calleja prend la fuite et la retourne" - par Claro
15 janvier 2021
Sitaudis - par Émilien Chesnot
2 octobre 2020
Babelio - par Evlyne Leraut
5 avril 2021
Critique - par Lucien Raphmaj
28 octobre 2020
L'Espadon blog - par Michel Ellis
6 novembre 2020
Charybde 27 blog - par Hugues Robert
artpress février 2021
par Sally Bonn
Libé des livres
12 janvier 2021
par Guillaume Lecaplain
Le matricule des anges
octobre 2020
par Guillaume Contré
Autour de "Grotte" d'Amélie Lucas-Gary
17 septembre 2020
Critique - par Lucien Raphmaj
29 septembre 2020
La Viduité blog - par Marc Verlynde
25 novembre 2020
L'Espadon blog - par Michel Ellis
Charybde 27 blog - note de lecture par Hugues Robert
Autour des #oneshot
8 juin 2020
L'Espadon blog - par Michel Ellis
2 mai 2020
Note de lecture par Adrien Lafille
28 avril 2020
Note de lecture par Grégoire Damon
Autour de "Un titre simple" d'Arno Calleja
31 mai 2020
Babelio - par Evlyne Leraut
17 février 2020
Les imposteurs - par Guillaume Richez
20 novembre 2019
Charybde 27 blog - note de lecture par Hugues Robert
2 octobre 2019
Addict-Culture - par Adrien Meignan
vidéos de lectures
4 septembre 2019, à la librairie le Monte-en-l'air à Paris
22 octobre 2019, rencontre à la librairie Goulard à Aix-en-Provence
Chroniques et articles sur "Cas Soc'" de Jérôme Bertin
28 avril 2020
Note de lecture par Grégoire Damon
9 novembre 2018
le litteraire.com, Le journal d'un fou - par Jean-Paul Gavard-Perret
9 décembre 2018
Obsküre Magazine - par Sylvaïn Nicolino
19 décembre 2018
Interview de Jérôme Bertin pour Obsküre Magazine par Sylvaïn Nicolino
Cas Soc', le teaser
Chroniques et articles sur "Barnabas" de Aldo Qureshi
2 novembre 2018
Sitaudis - par Carole Darricarrère
9 novembre 2018
le litteraire.com "Instances tenantes" - par Jean-Paul Gavard-Perret
10 novembre 2018
Lintern@ute, "à rebrousse poils" - par Jean-Paul Gavard-Perret
Chroniques et articles sur "Célébration" de Jérôme Bertin
23 novembre 2017
le litteraire.com "Les égarés" - par Jean-Paul Gavard-Perret
16 décembre 2017
Obsküre Magazine - par Sylvaïn Nicolino
Rencontre avec Fabienne Sartori pour Nouvelles du chantier naval, le 19 janvier 2017.
Bruno Leydet sur France Bleu Provence
vendredi 11 mars 2016
pour le Festival des Ecrivains du Sud
Emission "Racontez-nous" la Provence, par Cédric Frémi
Rubrique La Fuite dans les idées , le mercredi 24 Février 2016 dans Ventilo n° 368
Rubrique La Fuite dans les idées , Livres , le jeudi 25 Février 2016 dans Ventilo n° 368
Zibeline, 25 janvier 2016 - "Giuseppe chez les surréalistes"
Bruno Leydet, "Villa Air-Bel"
La Provence, 14 et 16 janvier 2016 - Soirée Histoires de chantiers à l'Eden-Théâtre Cinéma de La Ciotat
Fabienne Sartori, "Nouvelles du chantier naval"
Novembre 2015
Chroniques d'une branleuse d'Anne David dans le magazine québécois SPIRALE
Décembre 2015
Villa Air-Bel de Bruno Leydet, rencontre à la Méjanes
Podcast Radio Galère - Des Bâtons Dans Guy Roux
émission du 30 novembre 2015 "Arrêté Préfectoral"
avec Philippe Hauer alias Le Préfet, pour son livre de chroniques "30 Tours de stade"
Merci à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence qui nous dédie une bien belle double-page dans son livret "Côté Méjanes juillet-août 2015".
Les 8 et 18 juillet à 17h dans la Cour Carrée à la Méjanes, vous pourrez retrouver Philippe Hauer et d'autres auteurs pour la lecture de textes divers et variés.
Un beau "Farniente Littéraire" nous attend à l'ombre des arbres, pile poil entre la sieste et l'apéro...
Voir les chroniques d'Anne David dans Le Plus de l'OBS :
RADIO
RFI : ÉCOUTER l'entretien avec Anne David en podcast
BLOGS
LIRE Fabienne Sartori : "Être ou ne pas être (dans le système) ?"
LIRE William Chevillon : "Branleuses, branleurs, luttez contre ceux qui vous oppriment !"
LIRE Reporters du monde : critique
LIRE Hérault-Tribune : critique
LIRE L'Avis textuel de Marie M : "Une chômeuse sachant chroniquer"
LIRE La Critiquante : critique
LIRE Littérature & Français : critique des chroniques et interview d'Anne David
Pourquoi le choix des chroniques alors que votre projet est assez autobiographique ?
La forme de la chronique m'a permis de parler de moi certes et surtout des autres, de ne rien m'interdire. Une chronique ça doit être court, dense, et ça doit éviter de se répéter d'une fois sur l'autre. C'est une forme contraignante mais ouverte ! A vrai dire votre question pose la question de comment j'ai commencé à les écrire. Le titre s'est imposé de lui-même avant tout « projet d'écriture ». Après quelques mois de chômage passés à « veiller », à « candidater », à « subir » des entretiens, etc., j'ai commencé à écrire pour mes proches et mes amis sur Facebook quel était mon quotidien de chômeuse donc de branleuse. J'ai été excédée par ce préjugé qui veut qu'un chômeur est un feignant, un assisté. Au fur et à mesure j'ai pioché dans des anecdotes passées que j'ai vécues mais qui dans leurs banalités ont pu être vécues par tout le monde et qui me semblaient révélatrices du monde du travail.
C'est donc la colère ou l'agacement du chômage qui vous a amenée à écrire ?
Oui mais pas seulement. En écrivant, je me suis rendue compte que ce préjugé de branleur atteint aussi les salariés : qu'être salarié c'est dans la tête de beaucoup « passer son temps à tenter d'en faire le moins possible ». C'est faux. Ce qui m'a amenée à examiner ce présupposé qui veut que le travail soit nocif en soi. Encore une fois c'est faux. « Faire » c'est le propre de l'être humain. En revanche, un certain nombre d'idéologies, de situations pathogènes rendent le travail violent. Enfin, croire que les gens n'aspirent qu'à rester assis devant la télé c'est se tromper sur eux et sur ce qui fait l'intérêt de la vie.
Vous parlez beaucoup d'argent dans vos chroniques.
Certes et des paradoxes qui vont avec. Il y a le faire et il y a l'argent. Bizarrement tous les « faire » ne méritent pas salaire... Le travail artistique notamment. Les plasticiens, les commissaires d'expositions, les musiciens, les intermittents du spectacle, les dessinateurs le savent bien : ils n'ont pas un vrai métier donc le produit de leur travail n'a pas à être payé. Cet autre préjugé prend cette forme : vous avez un ami potier. Vous lui dites : « Oh belle ton assiette ! Tu me la donnes ? » Et votre ami de répondre, gêné et devant s'expliquer : « Tu sais c'est mon travail je la vends. » Et vous de trouver cette réponse agaçante parce que vous vous dites que ce radin pourrait bien vous la donner à vous. Eh bien non il ne le peut pas.
Vous évoquez le monde de l'art...
Je parle du monde de l'art parce que je le connais bien mais aucun secteur n'échappe à ces paradoxes : quand on passe son temps à négocier les devis de l'électricien, du plombier, à trouver que leur taux horaire est trop élevé. Et demandez donc à un ami avocat de relire votre courrier, à un ami médecin de regarder votre bobo. Les Chroniques d'une branleuse parlent de ces paradoxes. Ne pas vouloir d'une société d'assistés mais ne pas vouloir payer le travail. Vouloir des citoyens éduqués mais ne pas vouloir mettre d'argent dans la culture. Etc. Etc. Ce paradoxe s'aggrave dès que l'on passe hors-circuit, c'est ce qui se passe quand on est au chômage : on perd encore un peu plus la légitimité de gagner de l'argent. Votre travail peut ne pas être payé puisque vous êtes « indemnisé ».
Vous en parlez suivant les cas avec dérision ou ironie.
En effet, parce que finalement la situation est drôle. À bien y regarder, ces paradoxes, on a envie de les pousser à bout : de pousser cette mauvaise foi jusqu'au bout du bout de là où elle peut
nous mener. C'est pourquoi je propose dans l'une des chroniques de réinventer le suffrage censitaire, que je parle de citoyens de deuxième catégorie, de sous-chômeurs pour évoquer le cas des
contractuels de la fonction publique. Dans une autre je m'amuse des différences de traitement entre les hommes et les femmes et je tire avec beaucoup de mauvaise foi la couverture du côté des
femmes sous de sombres prétextes de calculs mathématiques.
Et cette dérision que vous relevez c'est parce que je m'inclus dans ces paradoxes, je n'y échappe pas. Provisoirement parfois le temps de l'écriture, j'ai l'impression d'arriver à prendre du recul, de mettre à distance ces habitudes du travail : la hiérarchie, les horaires, la charge de travail qui dévore la vie personnelle. Cependant dès lors que je réintègre la vie salariée tous mes « plus jamais » ne tiennent pas longtemps...
Curieusement vous ne parlez pas que du travail ou du chômage.
Bien sûr. La mise à distance nécessaire dans l'écriture amène à regarder ce qui est vraiment important. À quel moment vous avez été vraiment heureux dans le travail, qu'est-ce qui vous rend heureux, qu'est-ce qui est important ? C'est pourquoi nombre de chroniques ne parlent pas que de moi : la générosité d'une connaissance que vous n'avez pas vue depuis longtemps, la bienveillance des personnes que vous croisez à ce moment particulier de votre vie. C'est pourquoi je présente les Chroniques d'une branleuse non pas comme un livre qui parle du chômage mais du bonheur, je pense que c'est leur véritable sujet.
Est-ce que vous allez continuer à écrire ?
Arriver au bout d'un projet d'écriture ça donne envie de retourner dans un autre. J'ai quelques projets mais surtout envie de voir si je peux écrire quelque chose de différent, de plus éloigné de moi. Ce qui me tente beaucoup c'est les livres pour enfants. L'un des moyens, libérateurs pour achever l'écriture des chroniques, a été de ne rien s'interdire, de ne pas me censurer, d'être au plus proche de ce que je ressentais et de ce que je voyais autour de moi. Ce faisant il y a eu quelques passages que je me suis beaucoup amusée à écrire et qui pour moi font écho à ce que ma mère me lisait quand j'étais petite et je voudrais retrouver ces moments de lectures et d'écriture.