Il y a deux façons d’inscrire des choses dans le ciel, soit faire des gratte-ciel, c’est affaire d’hommes d’affaire, soit faire des objets volants, c’est affaire
d’extraterrestres.
Au début, des témoignages sur les extraterrestres. Notés scrupuleusement. Avec un sérieux presque naïf.
Ce sont des documents pour une émission de radio. Le job va bien avec la fascination de Thomas Lanfranchi pour tout ce qui vole. Ou plutôt ce qui habite le ciel et qui semble immatériel,
absolument « venu d’ailleurs ».
Alors il crée la performance cube de nuage puis cube de fumée puis cube mental : c’est la lévitation de la forme
sans matière, une sorte de sculpture absolue.
Une guêpe dans le K-Way est le livre qui remonte aux origines de son travail dont l’aboutissement semble être ses formes volantes. On y suit les pérégrinations d’un
esprit, une curiosité de tous les instants, et puis les échecs, et le recul de l’autodérision qui donne au livre une drôlerie permanente et inattendue.