À 24 ans, Francis Scott Fitzgerald, commence un livre de comptes (appelé par les biographes "le registre de Fitzgerald") où il décide de consacrer une page à chaque année de sa vie. Le reste étant dédié, comme il se doit, à ses recettes et dépenses, au prix de ventes de ses romans et de ses nouvelles. Fitzgerald est un homme d'affaires.

Il écrit de mémoire les 23 pages de ses 23 premières années.

Puis le passé réécrit rejoint le présent. Pour Fitzgerald c'est le prétexte à l'immense compilation de sa vie afin qu'elle serve à composer ses histoires. Il écrit et réécrit tout. Tantôt littérature, tantôt journal. Tout est sa matière.

Didier da Silva se glisse dans ce jeu sans fin des écritures. Ce roman reprend une page par année, tout comme le Registre. Mais certaines pages en font 50. Ce sont les choses que Fitzgerald a conservées, comme si, par le Registre, il avait lui-même écrit cette biographie.